"LES
MALHEURS SERVENT A VOUS PERSUADER
DE VOTRE NEANT "
(MariaValtorta, «l'Évangile
tel qu'il m'a été révélé»
tome 3)
Jésus dit ensuite:
" Je ne te commente pas l'Evangile dans le sens où tous
le commentent. Je vais t'éclairer ce qui précède
le passage de l'Evangile.
Pourquoi est-ce que je dormais? Est-ce que par hasard je ne savais
pas que la bourrasque allait arriver? Oui, Je le savais. J'étais
seul à le savoir. Et alors, pourquoi est-ce que je dormais?
Les apôtres étaient des hommes, Maria. Animés
de bonne volonté, mais encore seulement des "hommes".
L'homme se croit toujours capable de tout. Quand, ensuite, il est
réellement capable dans une chose, il est plein de suffisance
et d'attachement à son "savoir faire". Pierre, André,
Jacques et Jean étaient de bons pêcheurs et pour ce motif
ils se croyaient insurpassables dans la manoeuvre des bateaux. Moi,
pour eux, j'étais un grand "Rabbi" mais une nullité
comme marin. C'est pourquoi ils me jugeaient incapable de les aider
et, quand ils montaient dans la barque pour traverser la mer de Galilée,
ils me priaient de rester assis parce que j'étais incapable
d'autre chose. Leur affection aussi y était pour quelque chose,
et ils ne voulaient pas m'imposer des fatigues matérielles.
Mais l'attachement à leur "savoir faire" dépassait
encore l'affection.
Je ne m'impose que dans des cas exceptionnels, Maria. Généralement
je vous laisse libres et j'attends. Ce jour-là j'étais
fatigué et on me priait de me reposer c'est-à-dire de
les laisser faire, eux qui étaient si capables. Alors je me
mis à dormir. Dans mon sommeil se mêlait aussi cette
constatation de ce que l'homme est "homme" et qu'il veut
agir par lui-même sans se rendre compte que Dieu ne demande
qu'à l'aider. En ces "sourds spirituels" en ces "aveugles
spirituels" je voyais tous les sourds et aveugles spirituels
qui pendant des siècles et des siècles iraient à
leur ruine "pour vouloir agir par eux-mêmes", alors
que je suis penché sur leurs besoins en attendant qu'ils m'appellent
à l'aide.
Quand Pierre cria: "Sauve-nous!" mon amertume tomba comme
un caillou qu'on laisse aller. Je ne suis pas "homme", je
suis le Dieu-Homme. Je n'agis pas comme vous agissez. Vous, quand
quelqu'un a repoussé votre conseil ou votre aide, et que vous
le voyez dans l'embarras, même si vous n'êtes pas assez
méchants pour vous en réjouir, vous l'êtes assez
pour rester dédaigneux, indifférents, à le regarder
sans vous émouvoir de son appel à l'aide. Par votre
attitude, vous lui faites comprendre: "Quand j'ai voulu t'aider,
tu n'as pas voulu? Maintenant, débrouille-toi". Mais Moi,
je suis Jésus. Je suis le Sauveur. Et je sauve, Maria. Je sauve
toujours dès qu'on m'appelle.
Les pauvres hommes pourraient objecter: "Et alors pourquoi permets-tu
aux tempêtes isolées ou généralisées
de se former?" Si, par ma puissance, je détruisais le
mal, quelqu'il soit, vous arriveriez à vous croire les auteurs
du Bien qui en réalité serait un don de ma part et vous
ne vous souviendriez plus jamais de Moi. Jamais plus. Vous avez besoin,
pauvres fils, de la douleur pour vous rappeler que vous avez un Père.
Comme le fils prodigue qui se rappela qu'il avait un père quand
il eut faim.
Les malheurs servent à vous persuader de votre néant,
de votre déraison, cause de tant d'erreurs, et de votre méchanceté,
cause de tant de deuils et de douleurs, de vos fautes, cause de punitions
que vous vous donnez à vous-mêmes, et de mon existence,
de ma puissance, de ma bonté. Voilà ce que vous dit
l'Evangile d'aujourd'hui. Votre Evangile de l'heure présente,
pauvres fils.
Appelez-moi. Jésus ne dort que parce qu'il est angoissé
de vous voir sans amour pour Lui. Appelez-moi et je viendrai. "
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