« JE SUIS LE SEIGNEUR
TON DIEU »
(Maria Valtorta - L'Évangile tel qu'il
m'a été révélé - Tome 2)
« … Il est dit dans le Livre que le Seigneur se manifesta sur
le Sinaï dans toute sa terrible puissance pour dire aussi par elle:
“Je suis Dieu. Voici ma volonté. Voilà les foudres toutes
prêtes pour ceux qui seront rebelles au vouloir de Dieu”. Et avant
de parler, Il prescrivit que personne du peuple ne montât pour contempler
Celui qui est, et que même les prêtres se purifiassent avant
de s’approcher de la limite fixée par Dieu, pour n’être pas
frappés. Cela parce que c’était le temps de la justice et
de l’épreuve. Les Cieux étaient fermés comme par la
pierre sur le mystère du Ciel et sur le courroux de Dieu, et seules
les flèches de la justice tombaient du Ciel sur les fils coupables.
Mais maintenant, non. Maintenant le Juste est venu accomplir toute justice.
Il est arrivé le temps où, sans foudre et sans limites, la
Parole Divine parle à l’homme, pour donner à l’homme la Grâce
et la Vie.
La première parole du Père et Seigneur est celle-ci:
“Je suis le Seigneur ton Dieu.”
Il n’est pas un instant du jour où cette parole ne résonne
et ne soit manifestée par la voix et le doigt de Dieu. Où?
Partout... Tout ne cesse de le dire. Depuis l’herbe jusqu’à l’étoile,
de l’eau au feu, de la laine à la nourriture, de la lumière
aux ténèbres, de la santé à la maladie, de
la richesse à la pauvreté. Tout dit: “Je suis le Seigneur.
C’est par Moi que tu as ceci. Une de mes pensées te le donne, une
autre te l’enlève. Il n’est pas d’armée puissante ni de défense
qui puisse te faire échapper à ma volonté ”. Elle
crie dans la voix du vent, elle chante dans le murmure de l’eau, elle se
répand dans le parfum des fleurs. Elle frappe le sommet des monts.
Elle murmure, elle parle, elle appelle, elle crie dans les consciences:
“Je suis le Seigneur ton Dieu”
Ne l’oubliez jamais! Ne fermez pas vos yeux, vos oreilles, n’étranglez
pas votre conscience pour ne pas l’entendre, cette parole. Elle n’en existe
pas moins. Le moment vient où sur le mur de la salle du festin,
ou sur les flots déchaînés de la mer, sur les lèvres
rieuses de l’enfant ou sur la pâleur du vieillard qui va mourir,
sur la rose parfumée où dans la puanteur du tombeau, elle
arrive, écrite par le doigt de feu de Dieu. Il vient un moment où,
dans l’ivresse du vin et des plaisirs, dans le tourbillon des affaires,
dans le repos de la nuit, dans une promenade solitaire, elle élève
la voix et dit: “Je suis le Seigneur ton Dieu” et cette chair que tu baises
avidement, cette nourriture que tu avales goulûment, et cet or que
ton avarice accumule, et ce lit où tu restes paresseusement, et
le silence, et la solitude et le sommeil, rien ne peut la faire taire.
“Je suis le Seigneur ton Dieu ”, le Compagnon qui ne t’abandonne pas,
l’Hôte que tu ne peux chasser. Es-tu bon? Voici que l’hôte
et compagnon est le bon Ami. Es-tu pervers et coupable? Voilà que
l’hôte et compagnon devient le Roi irrité et ne donne pas
la paix. Mais Il ne quitte pas, ne quitte pas, ne quitte pas. Il n’est
permis qu’aux damnés de se séparer de Dieu. Mais la séparation
est le tourment inapaisable et éternel. “Je suis le Seigneur ton
Dieu” et Il ajoute “qui t’a tiré de la terre d’Egypte, de la maison
de l’esclavage.” Oh! combien en vérité maintenant, Il le
dit avec justesse! De quelle Egypte, de quelle Egypte te tire-t-Il, pour
t’amener à la terre promise qui n’est pas ce lieu-ci, mais le Ciel!
L’éternel Royaume du Seigneur où il n’y aura plus de faim
ni de soif, de froid ni de mort, mais où tout ruissellera de joie
et de paix, et où tout esprit sera rassasié de paix et de
joie.
C’est à la vraie servitude que maintenant Il vous arrache. Voici
le Libérateur. C’est Moi. Je viens briser vos chaînes. Tout
dominateur humain peut connaître la mort, et par sa mort les peuples
esclaves recouvrer leur liberté. Mais Satan ne meurt pas. Il est
éternel. C’est le dominateur qui vous a mis dans les fers pour vous
traîner où il le veut. Le péché est en vous
et le péché est la chaîne par laquelle Satan vous tient.
Je viens briser la chaîne. C’est au nom du Père que je viens
et c’est aussi mon désir. C’est pour que s’accomplisse la promesse
qui n’a pas été comprise: “Je t’ai tiré de l’Egypte
et de l’esclavage.”
C’est maintenant qu’elle a son accomplissement spirituel. Le Seigneur
votre Dieu vous enlève à la terre de l’idole qui séduisit
les Premiers Parents, Il vous arrache à l’esclavage de la faute,
Il vous revêt de la Grâce, Il vous admet à son Royaume.
En vérité, je vous dis que ceux qui viendront à Moi
pourront, dans la douceur de la voix paternelle, entendre le Très-Haut
dire en leur coeur bienheureux: “Je suis le Seigneur ton Dieu qui t’attire
à Moi, libre et heureux.”
Venez. Tournez vers le Seigneur votre coeur et votre visage, votre
prière et votre volonté. L’heure de la Grâce est venue.»
Jésus a terminé. Il passe en bénissant et en caressant
une petite veille et une enfant toute brune et toute rieuse.
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