LES
BEATITUDES
Bienheureux les affligés
(MariaValtorta, «l'Évangile tel qu'il m'a été
révélé» tome 3)
"Bienheureux serai-je si je sais
pleurer sans me révolter".
La douleur existe sur la terre, et la douleur arrache des larmes à
l'homme. La douleur n'existait pas. Mais l'homme l'a apportée
sur la terre, et par la dépravation de son intelligence s'efforce
de la faire croître, de toutes les façons. Il y a les
maladies, les malheurs qu'amènent la foudre, la tempête,
les avalanches, les tremblements de terre, mais voilà que l'homme
pour souffrir et surtout pour faire souffrir - car nous voudrions
que ce soit non pas nous, mais les autres qui pâtissent des
moyens étudiés pour faire souffrir - voilà que
l'homme invente des armes meurtrières toujours plus terribles
et des tortures morales toujours plus astucieuses. Que de larmes l'homme
arrache à l'homme à l'instigation de son roi secret,
Satan! Et pourtant, en vérité je vous dis que ces larmes
n'amoindrissent pas l'homme mais le perfectionnent.
L'homme est un enfant distrait, un étourdi superficiel, un
être d'intelligence tardive jusqu'à ce que les larmes
en fassent un adulte, réfléchi, intelligent. Seuls ceux
qui pleurent ou qui ont pleuré savent aimer et comprendre.
Aimer les frères qui pleurent comme lui, les comprendre dans
leurs douleurs, les aider avec une bonté qui a éprouvé
comme cela fait mal d'être seul quand on pleure. Et ils savent
aimer Dieu, car ils ont compris que tout est douleur excepté
Dieu, parce qu'ils ont compris que la douleur s'apaise si on pleure
sur le coeur de Dieu, parce qu'ils ont compris que les larmes résignées
qui ne brisent pas la foi, qui ne rendent pas la prière aride,
qui ne connaissent pas la révolte, changent de nature, et de
douleur deviennent consolation.
Oui. Ceux qui pleurent en aimant le Seigneur
seront consolés.
(Correspondance avec Matthieu 5,5)
Heureux les
affamés et assoiffés de justice, car ils seront rassasiés.
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