LES
BEATITUDES
Heureux les affamés et
les assoiffés de justice
(MariaValtorta, «l'Évangile tel qu'il m'a été
révélé» tome 3)
"Bienheureux serai-je si j'ai faim et soif de justice".
Du moment où il naît jusqu'au moment où il meurt,
l'homme est avide de nourriture. Il ouvre la bouche à sa naissance
pour saisir le tétin, il ouvre les lèvres pour absorber
de quoi se restaurer dans les étreintes de l'agonie. Il travaille
pour se nourrir. La terre est pour lui comme un sein gigantesque auquel
il demande incessamment sa nourriture pour ce qui meurt. Mais, qu'est
l'homme? Un animal? Non, c'est un fils de Dieu. En exil pendant des
années plus ou moins nombreuses, mais sa vie n'est pas finie
quand il change de demeure.
Il y a une vie à l'intérieur de la vie comme dans une
noix il y a le cerneau. Ce n'est pas la coque qui est la noix, mais
c'est le cerneau intérieur qui est la noix. Si vous semez une
coque de noix, rien ne pousse, mais si vous semez la coque avec la
pulpe, il naît un grand arbre. Il en est ainsi de l'homme. Ce
n'est pas la chair qui devient immortelle, c'est l'âme. Et il
faut la nourrir pour l'amener à l'immortalité à
laquelle, par amour, elle peut amener la chair dans la résurrection
bienheureuse. La nourriture de l'âme, c'est la Sagesse et la
Justice. On les absorbe comme un liquide et une nourriture fortifiants.
Et plus on s'en nourrit, plus augmente la sainte avidité de
posséder la Sagesse et de connaître la Justice. Mais
il viendra un jour où l'âme insatiable de cette sainte
faim sera rassasiée. Ce jour viendra. Dieu se donnera à
son enfant, il l'attachera directement à son sein, et l'enfant
au Paradis se rassasiera de la Mère admirable qui est Dieu
Lui-même et ne connaîtra jamais plus la faim mais se reposera
bienheureux sur le sein divin. Aucune science humaine n'atteint cette
science divine. La curiosité de l'intelligence peut être
satisfaite, mais pas les besoins de l'esprit. Et même à
cause de la différence de saveur, l'esprit éprouve du
dégoût et détourne sa bouche du tétin amer,
préférant souffrir de faim qu'absorber une nourriture
qui n'est pas venue de Dieu.
N'ayez aucune crainte, vous qui êtes assoiffés
ou affamés de Dieu! Restez fidèles et vous serez rassasiés
par Celui qui vous aime.
(Correspondance avec Matthieu
5,6)
Heureux
les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
>>